Dieu est à l’œuvre dans la mission de l’Enseignement catholique
Publié le 12 octobre 2019
Le mercredi 25 septembre dernier, chefs d’établissement, adjoints en pastorale, enseignants, personnels, prêtres, services diocésains ont convergé vers le Sanctuaire N-D de La Peinière pour vivre la rentrée pastorale de l’Enseignement catholique d’Ille-et-Vilaine.
Par Marie-Renée Hardy, adjointe au directeur diocésain, chargée de la Pastorale.
Publié dans Église en Ille-et-Vilaine n°312 Octobre 2019
Après avoir confié notre matinée au Seigneur, des élèves de Vitré et St-Malo ont témoigné de leur expérience de cet été : « 100 km à pied, ils marchent sans se fatiguer » (cf. Eiv n° 311) durant laquelle ils ont fait une relecture de leur scolarité et leur cheminement de foi tout au long de leurs années.
Prendre conscience que Dieu est à l’œuvre
Le Père Sevez, jésuite, enseignant, chef d’établissement et pédagogue depuis 1990, a déployé son intervention en commentant l’Évangile du repas de Jésus chez Simon et la rencontre avec la femme pécheresse (Luc 7, 36–50), avec comme question de départ : « Qu’est-ce qui se passe pour que Jésus puisse dire à la femme “tes péchés sont pardonnés” ? ».
Il nous a invité à prendre conscience que Dieu est déjà à l’œuvre dans notre mission et à contempler comment Il est déjà présent. Il a souligné l’importance de la relecture. Nous avons à devenir des « coopérateurs de la grâce » et la relecture est ainsi vécue comme un acte de reconnaissance. Nous sommes invités à entrer dans la pédagogie de Dieu. Cette relecture est invitation à entrer à l’intérieur de nous-mêmes, à découvrir « l’art de la conversation avec soi-même et avec les autres ».
Dans sa seconde partie, le Père Sevez nous a fait réfléchir à la différence entre prosélytisme et annonce de l’Évangile. Comment Jésus se fait-il voir ? Qu’est-ce je donne à voir par ma vie et mon témoignage ? Comment utiliser des paraboles qui donnent du sens ? Comment se laisser toucher par ce que sont les personnes ? Dans son exposé, il nous a offert de sortir de la réflexion interculturelle pour entrer dans l’interconvictionnelle. Nous sortons des « étiquettes » et nous sommes invités à regarder ce que sont les personnes et comment elles se sont construites, quel est le moteur qui les fait vivre ?
Comment annoncer l’Évangile dans l’Enseignement catholique aujourd’hui ?
La troisième intervention fut celle du P. Hervé Huet. Il témoigne de ses trois mois d’immersion dans l’Enseignement catholique entre avril et juin dernier. Sa question de départ était : Comment annoncer l’Évangile dans l’Enseignement catholique aujourd’hui ? Il a pointé trois dimensions qui rejoignent tout à fait le projet de l’Enseignement catholique. L’école est le lieu d’humanisation de tous (lieu d’éducation et de formation intégrale de la personne), un lieu d’évangélisation (un lieu où l’Évangile est annoncé à tous) et un lieu de divinisation (un lieu où des personnes peuvent grandir dans la foi.)
Comment ces trois dimensions sont-elles prises en compte dans nos projets d’établissement ? Saluant le travail des communautés et l’accueil reçu, le Père Hervé nous a invité à creuser ensemble la question de l’évangélisation de la foule et à réfléchir à la posture du pasteur.
La matinée s’est poursuivie par la messe, concélébrée par de nombreux prêtres qui accompagnent nos établissements tout au long de l’année. Dans son homélie, Mgr Pierre d’Ornellas, commentant la Parole de Dieu du livre d’Esdras, nous a encouragés à voir la lumière dans les yeux des enfants, à nous émerveiller et ne pas nous laisser accabler : une belle synthèse de tous les propos entendus dans la matinée. Après la messe, les chefs d’établissement nommés cette année reçoivent leur lettre de mission des mains de leur tutelle.
